Petites informations
Création : David Schulner
Production : Quad Télévision
Nationalité : France
Genre : drame
Chaîne d'origine : TF1
Nombre d'épisode : 6
Durée des épisodes : 52 minutes
Diffusion originale : du 08 au 22 février 2015
Acteurs : Bruno Bénabar
Julia Piaton
Sidwell Weber
Cassiopée Mayance
Bruno Salomone
Théo Fernandez
Julia de Bona
Samir Boitard
....
Tournage : dans l'Hérault, en Languedoc-Roussillon, pendant 13 semaines lors de l'hiver 2014-2015.
Synopsis
À trois époques différentes (1969, 1986, 2015), trois familles habitent une même maison, Bellerive, dans l'Hérault, à Pomerols. La mort suspecte d'une petite fille, Élise, les lie à travers les époques.

1969
Ariane Letilleul : c'est le portrait d'une femme courageuse, téméraire, d'une battante qui est extrêmement bien interprété par Julia Piaton. Elle parvient, à juste dose, à transmettre le déchirement d'une mère, la détresse de l'ignorance face au drame. Elle dévoile le regard d'une mère pleine d'amour, mais aussi d'une femme dévastée, d'une épouse blessée et perdue. Un personnage emblématique, qui, seulement en 2015, parvient à découvrir l'apothéose de la vérité, et à renouer avec le passé (mon gars, j'écris des trucs vachement profonds parfois x)
Jean-Pierre Letilleul : Bénabar, que j'ai découvert en tant qu'acteur, joue avec mesure et discrétion le rôle d'un père triste et mélancolique, perdu face à la rage de sa femme, piégé entre deux mondes, celui de ses parents et du mensonge, et celui de sa femme et de sa quête vers la vérité. Cet homme reste cependant mesuré, la tête sur les épaules malgré la pression, et c'est sa force de caractère, qui se rapproche parfois de l'impersonnalité, que nous pouvons mettre en avant.
Raymond Letilleul : personnage très cachottier mais émotif, interprété par Stéphane Freiss. Le poids de l'homosexualité pèse sur lui, le faisant prisonnier dans le secret pour fuir le jugement extérieur de cette époque et la honte. On peut cependant ressentir la culpabilité qu'il approuve par rapport à son implication indirecte de la mort de sa petite-fille.
Suzanne Letilleul : ce personnage est assez irritant, sec, froid, joué très bien par Sophie Mounicot. Belle-mère garce et impersonnelle, il est facile de lui attribuer le mauvais rôle. Pourtant, je ne peux m'empêcher que si elle paraît aussi froide et austère, c'est par la honte que lui inflige son mari, par les diktats que lui impose la société et l'époque, par l'idée qu'elle se veut d'une famille parfaite qui s'éclate. C'est la seule mère de la série qui incarne mal son devoir, qui semble ne pas être aussi aimante envers son fils que les autres.
Sylvaine Enthoven (Armelle Deutsch) : cette femme est assez... indéchiffrable je dirais. Fin non, plutôt bizarre. Elle inspire la méfiance, et son regard est très... démoniaque je trouve. J'exagère peut-être un peu, mais c'est ce que je pense. Elle tente de protéger sa fille, de la maintenir dans un cocon douillet, et elle se rend par elle-même plus ou moins suspecte aux yeux d'Ariane. Ce qui est assez troublant. Mais elle n'a pourtant rien, ou très peu de choses à se reprocher, c'est ça qui est troublant.
Alain Godot (Mathieu Simonet) : ce personnage est sans aucun doute le plus manipulateur, le plus vicieux et le plus lâche de la série. Son implication dans la mort d'Elise, la culpabilité et la honte qui le ronge et le pousse au suicide. Tout est lâche à mes yeux. Tout ça pour défendre son homosexualité refoulé. Je n'ai rien d'autre à dire, hormis que c'est le portrait typique du personnage lâche, pleins de culpabilité et dévasté pendant de longues années par ses actes enfuis en lui.
1986
Valentine Marsy : Cassopée Mayence joue le rôle très innocent et enfantin de Valentine, et ce avec une franchise adorable. Elle représente à la fois un rôle mature, étant la « messagère » d'Elise, son amie, mais aussi une rôle plus enfantin et dérisoire, apportant fragilité, innocence et fraîcheur enfantine à la série. Un rôle qui lui va à merveille.
Françoise Marsy : Hélène de Fougerolles incarne parfaitement la femme typique des années 80, tout en couleur, en peps, en bonne humeur, libéré et sexy. Mais elle joue aussi le rôle d'une mère cool, pas trop inquiète, donc plutôt légère, mais pleine d'amour pour ses enfants. Ce personnage est assez comique, parfois abruti par la situation, mais toujours importante, jouant un rôle clé. De plus, j'ai adoré ces tenus, truc de ouf ! Typique des années 80, tout en couleur et en sexy et classe attitude.
Phillippe Marsy : Bruno Salomone joue ici le rôle du papa poule surprotecteur, inquiet et encrée dans son devoir de père. Simple, complice, inquiet, parano parfois, il a plusieurs facettes, mais c'est la complicité qu'il entretient avec Valentine, et l'amour qu'il dégage pour sa famille que l'on adore.
Rémi Marsy : ah la la, on attaque le personnage que j'ai adoré, qui m'a réellement fait craqué (et non, ce n'est pas que pour sa bouille trop chou, okay ?). Déjà, oui, il est trop mignon ce Théo Fernandez, je l'avoue. Mais en plus, il joue le rôle de l'ado fou amoureux, bouffé par la jalousie et désespéré. Noyé dans l'alcool, il inspire la pitié et l'admiration. Okay, ça y est, là vous devez sans doute vous dire « mais elle est folle ou quoi ? L'admiration ? Après la lâcheté et la mauvaise dont il fait preuve envers ses amis, l'égoïsme qui le remplace pour vaincre sa jalousie ? ». Et bien oui, je persiste et maintient mon propos, je l'admire ce mec. Je l'admire pour la manière dont il se lâche à travers l'alcool. C'est à la fois lâche et courageux. Et je l'admire pour arriver chaque jour de sa vie à vivre avec la douleur, la jalousie, la haine qui le pourrit un peu plus chaque nouveau matin. Mais après, oui, il fait réellement pitié. Pitié pour sa médiocrité, sa lâcheté de ne pas affronter ses responsabilités et ses démons, de trahir ses amis, de tenter de pourrir le bonheur des autres, de se plonger dans l'alcool en essayant de chasser ses problèmes qu'il n'affronte pas. Et il m'a énervé pour le fait qu'il ne recherche même pas à être heureux lui aussi. Il se contente de son malheur, se conditionne dedans. C'est encore plus bas que la lâcheté. C'est médiocre. Alors oui, j'ai adoré cet ado, puis cet homme rebelle, lâche, désespéré, terriblement malheureux. Je m'y suis en quelque sorte reconnu. Paradoxal, n'est-ce pas ? Et, au cas où vous ne l'aurez toujours pas capté, je trouve l'acteur, Théo Fernandez, tellement, mais tellement mignon ! Bon okay, j'arrête, je deviens désespérante là...
Yanis Ramsa : joué par Medhi Meskar, cet ado, puis homme, est le reflet d'un mec bien, amoureux, passionné. Il voue un profond amour à Catherine, qui restera l'une des deux femmes de sa vie jusqu'au bout, faut le reconnaître. Il est fou amoureux, un très bon père, et un ado loyal, fidèle envers ses amis. Je n'ai pas vraiment grand-chose à dire sur lui, alors passons.
Catherine Enthoven : joué par la ravissante Pauline Chevillier, cette jeune femme, puis femme, nous paraît réservée d'abord, insouciante, jeune et libérée. Mais par la suite, lorsqu'elle devient femme, l'amour qu'elle porte à Yannis la dévaste, la détruit. Le coup de grâce est bien sûr le bébé qu'elle perd, fruit de sa féminité, de sa vie maternelle mais surtout de son amour. On comprends parfaitement la complexité qui la dévaste, le chagrin, la jalousie qui la ronge, les tourments qui la pousse à son acte final. Quand j'ai vu sur twitter les gens qui déversaient des messages haineux sur elle parce qu'elle tentait simplement de quitter ce chagrin avec son esprit maternel, ça m'a vraiment énervé. Réellement. Les gens ne font pas l'effort de comprendre comment un être peut être dévasté, car tant que ça ne leur arrive pas, tout paraît si étranger, si simple. Bref.
2015
Julie Ramza : Julie de Bona, dont le visage m'est familié, joue parfaitement bien avec grandes émotions une jeune femme perdue, forte, angoissée et une mère aimante. On peut comprendre la colère qu'elle ressent envers l'être qu'elle aime tant lorsqu'elle se sait cocue, trahi. Son auto-défense face à Catherine, pour protéger son couple et sa fille, est juste remarquable. Une femme forte.
Elise Letilleul : personnage central de la série, signé Sidwell Weber, cette petite fille est l'incarnation de l'innocence, de la tristesse, de l'enfance et de la vie inachevée. Elle parvient à attendrir, émouvoir, alerter, faire peur. Elle est comme un repère, un guide à travers les époques, surtout en 2015 pour sa mère, qui découvre la vérité. Elle est à la fois présente et distante, mais toujours ici, comme en attente pour partir. Sa chevelure blonde, son visage de poupée et ses grands yeux bleus comme l'eau du marée nous marquent, nous troublent.

Note
Scénario : 4,5/5
Casting : 4/5
Richesse, émotions : 4/5
Mise en scène (musique, image, etc.) : 4/5
Avis de blogueurs/blogueuses
mes-critiques-de-films
Je suis l'une de celle qui dit aussi en général que les séries françaises, ce n'est pas ce qu'on trouve de mieux à la télévision. Mais il faut avouer que cette série a le don de casser ce préjuger. Cette série a été captivante, prenante, et vraiment bien mise en scène. J'ai adoré du début à la fin, le suspens était présent et beaucoup de choses ont fait que cette série se détache de celles qu'on voit en général.
C'était un véritable coup de coeur pour moi aussi !
D-E-A-T-H
Je vais faire ma chiante, mais je n'apprécie toujours pas les séries française, bien que l'histoire est prenante. Je n'arrivais pas à me mettre dans les personnages, à partager leurs peurs et leurs incompréhensions. Donc pour moi, c'est un flop pour les acteurs, pas pour l'histoire.
Darknessofsoul, Posté le mardi 29 mars 2016 16:05
MiissTextes a écrit : " "
Oui